Enfant, Gilles était un fauteur de troubles. Il avait des ennuis, comme tous les enfants. Mais il est allé un peu plus loin qu’il n’aurait dû et s’est finalement retrouvé devant un juge qui lui a donné le choix : « Tu peux aller en maison de correction ou tu peux t’engager dans l’armée. »
Gilles, qui n’était pas complètement stupide, a choisi l’armée, où il s’est épanoui.
En 33 ans, Gilles a gravi les échelons jusqu’au grade d’adjudant-chef. Pour ceux qui ne connaissent pas bien l’armée, c’est le grade le plus élevé que l’on puisse obtenir sans être officier. On ne devient adjudant-chef que lorsque l’armée reconnaît en vous un certain nombre de qualités.
Au cours de ces 33 années, Gilles a développé un amour profond et inébranlable pour l’armée canadienne. Gilles aimait l’armée parce qu’elle lui permettait d’aider les Canadiens et le reste du monde.
Cela n’était jamais aussi évident que chaque jour du Souvenir. Gilles aurait pu porter un costume. Il aurait pu porter son uniforme militaire. Gilles a plutôt choisi de porter le bleu clair représentant les Forces de maintien de la paix des Nations Unies dont il était si fier de faire partie.
De Chypre à la Bosnie, en passant par l’Égypte et l’Afghanistan (pour n’en nommer que quelques-uns), Gilles était indéniablement fier de se mettre au service de ceux qui en avaient besoin.
Son amour pour l’armée s’est également manifesté après qu’il ait pris sa retraite militaire, puis repris le travail en tant que sous-traitant civil, faisant essentiellement la même chose.
Tout ce qu’il concevait ou supervisait avait un objectif fondamental qui influençait toutes ses décisions : « Cela rendra-t-il les choses plus sûres pour les soldats ? » Si la réponse était non, il retournait à sa planche à dessin.
Cela se voyait également dans sa manière de travailler avec les autres. Il lui arrivait souvent d’avoir sous ses ordres de nouveaux employés civils qui n’avaient jamais travaillé avec l’armée auparavant. On parlait souvent de « la maternelle de Gilles ». Il en riait, mais plus d’une personne a déclaré avoir trouvé très utile d’avoir passé du temps avec Gilles.