Brad Hampson kneels beside his grandfather Sidney Hampson's photograph along Remembrance Row at the 2024 Canada Army Run in Ottawa. | Brad Hampson s'agenouille à côté de la photo de son grand-père Sidney Hampson le long de l'Allée du souvenir lors de la Course de l'Armée du Canada de 2024 à Ottawa.

Sidney Thomas Hampson avait 22 ans quand il a commencé à combattre sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale.

Dans les lettres qu’il a envoyées à la maison, Sid, comme il se désigne lui-même, fait part de son dégoût pour la boue et la pluie sans fin dans les tranchées, il dit qu’il évite des obus et des bombes, qu’il travaille aux postes d’écoute et qu’il a perdu son meilleur ami.

Les lettres de guerre de Sid, qui vont d’août 1915 à janvier 1919, font le récit prenant d’un jeune fantassin qui part servir son pays à la sortie de l’instruction et des répercussions de ses expériences. Il a été exposé au gaz, il a perdu des amis, et il a été attristé pour sa mère quand son frère s’est joint aux combats en Europe.

Sidney Thomas Hampson

Sid est né en 1893, en Angleterre, il a immigré au Canada quand il était un gamin, et il a grandi à Moose Jaw (Saskatchewan). Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, il s’est enrôlé en janvier 1915 au sein du 46e Bataillon à Moose Jaw. Il a été entraîné au Camp Sewell, au Manitoba, avant de prendre le train pour Montréal, puis de prendre un bateau pour l’étranger. Il est arrivé sur la ligne de front à la fin de l’été de 1915, et il a été transféré au 10e Bataillon et a servi durant la plupart des grandes batailles du Corps canadien de l’époque, y compris la première vague d’attaque lors de la bataille de la crête de Vimy.

À la fin de juillet 1918, Sid a reçu un projectile à l’épaule pendant un raid de tranchée, et il a passé le reste de la Guerre dans un hôpital, en Angleterre.

Les lettres de Sid se trouvent en ligne, grâce au Canadian Letters and Images Project de l’Université Vancouver Island.

« Nous sommes sortis des tranchées en ce moment, car nous avons 5 jours de repos, mais croyez moi, nous en profitons très peu parce qu’ils nous amènent tous les soirs dans des groupes de travail », écrit Sid en novembre 1915. « Alors nous devons nous faire à l’idée que nous n’aurons pas de bon repos avant que tout soit terminé et j’espère sincèrement que ce sera vers la même période l’an prochain… »

En janvier 1916, Sid parle de passer Noël et le Jour de l’An sur le front, pendant que les obus éclairants tombent tout autour d’eux.

« Eh bien, je veux vous faire comprendre que je suis le seul membre de la famille Hampson en Flandres et je crois que c’est suffisant », écrit il. « Nous étions dans les tranchées de la réserve durant la semaine de Noël et il y a eu une m____ [maudite] pluie chaque soir, mais ça ne sous a pas empêchés de nous joindre aux groupes de travail le soir de Noël. Oh que c’était moche de creuser des tranchées alors qu’on a de la boue et de l’eau jusqu’aux genoux. »

Dans ses lettres, Sid décrit ce que c’est que d’être sur la ligne de front, à 40 verges à peine de la ligne de front des Allemands, de faire exploser des mines et de prendre part à des combats intenses, et il donne des nouvelles des jeunes et des hommes de Moose Jaw que son frère pourrait connaître et qui combattent aussi en Europe
En janvier 1917, Sid parle de la mort de son meilleur ami, Arthur Taylor.

« Je suis désolé de vous annoncer que j’ai perdu mon meilleur copain », écrit il. « Il s’agit d’Arthur Taylor. Nous étions ensemble depuis que nous nous étions enrôlés et tout le monde nous prenait pour des frères. Je ne sais pas si vous le connaissiez. Il a vécu pendant un bon moment à Moose Jaw. Maman en a sans doute parlé dans ses lettres. Je crois qu’il est temps que cette guerre soit terminée. Je sais que j’en ai assez; 18 mois c’est suffisamment long pour n’importe qui et je crois qu’au moment où vous recevrez cette lettre, vous remarquerez dans les journaux que nous sommes retournés chez Fritz. »

La dernière lettre de Sid, écrite en janvier 1919, a été envoyée pendant qu’il récupérait à l’hôpital.

« … ils m’ont certainement pris un bon quatre ans de ma vie, mais tout de même, je n’en suis pas plus mal, sauf que ma m_ _ _ _ _ _ [maudite] mémoire est très vacillante », écrit il. « Je crois que ce serait le cas pour n’importe qui ayant passé par ce trou infernal. C’est une bénédiction que ce soit terminé. Les gens n’ont aucune idée de ce que les gars ont vécu, tout le monde en a assez. »

Sid est revenu à Moose Jaw après la Guerre. Il s’est marié, a élevé deux fils et a travaillé pour le Chemin de fer Canadien Pacifique, chez qui il avait commencé à travailler à 16 ans, bien avant de partir pour la Guerre. Il participait activement à sa collectivité et il a servi comme président de la filiale locale de la Légion royale canadienne et comme commissaire d’école.

Les lettres de Sid ont été partagées par son petit fils, Brad Hampson d’Ottawa, qui a présenté une photo de Sid et son histoire pour l’Allée du Souvenir de cette année, un élément que nous présentons en partenariat avec la Légion royale canadienne depuis 2017 afin de rendre hommage aux membres de la famille et aux amis de nos participants qui ont servi leur pays.

Brad, lui même un ancien combattant, a participé à l’épreuve en personne du 5 km de la Course de l’Armée du Canada de cette année, en tant que membre de l’équipe de « l’ancienne (mais pas trop) garde des GGFG », constituée de membres Governor General’s Foot Guards des années 1980. Tout au long de la course, Brad portait les plaques d’identité de son grand père, celles-là mêmes que Sid a portées lors de la première vague de la bataille de la crête de Vimy en 1917, et il a pu faire un arrêt devant la photographie de son grand père dans l’Allée du Souvenir, au centre ville d’Ottawa, le 22 septembre 2024.

Nous sommes reconnaissants pour les participants comme Brad, qui font connaître l’histoire d’un être cher et envoient des photos de celui-ci pour que nous puissions aider à perpétuer leur souvenir et faire en sorte que leur service et leur sacrifice ne soient pas oubliés.

La version virtuelle de l’Allée du souvenir se trouve en ligne ici.

 

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