Le lieutenant-colonel Dan Bobbitt, mon père, a consacré plus de 25 ans à la Force armée canadienne. Il s’est enrôlé dans la réserve en 1988, puis dans les forces régulières en 1990, consacrant d’innombrables heures à une vie au service des autres. Au cours de sa carrière, il a servi en Bosnie, en Afghanistan et lors des inondations au Manitoba. Mon père avait un objectif clair lorsqu’il portait l’uniforme : protéger son pays et ses soldats.

Malheureusement, mon père est décédé le 21 mai 2014, pendant l’exercice Maple Resolve à Wainwright, en Alberta. À l’époque, il était commandant du 2RCHA à Petawawa, en Ontario. Je n’avais que quatorze ans.

Je me souviens de tant de choses à son sujet, mais celle qui me marque le plus, c’est son amour pour la course à pied. Que ce soit pour l’entraînement physique matinal ou pendant son temps libre, il aimait sincèrement courir, non pas pour la compétition ou pour prouver quelque chose, mais simplement par amour. Il était le genre de personne qui pouvait passer des mois sans courir, puis décider sur un coup de tête de sortir, et d’une manière ou d’une autre, il ne perdait jamais le rythme. (J’aimerais vraiment que ce trait soit héréditaire.)

Je n’oublierai jamais quand il rentrait à la maison trempé de sueur après avoir couru – une caractéristique que j’ai malheureusement héritée – dans sa tenue d’entraînement. J’aimais particulièrement quand il partait tôt et rentrait alors que j’étais la seule à être réveillée, afin que nous puissions nous asseoir et prendre le petit-déjeuner ensemble à la table de la cuisine, juste tous les deux.

Ce sera la deuxième fois que je participe à la Course de l’Armée du Canada. Je le porte en moi à chaque pas, non seulement comme un souvenir, mais aussi comme ma motivation, ma force et ma raison d’avancer lorsque les choses deviennent difficiles.

Je cours parce qu’il courait.
Je cours pour honorer sa vie, son service et l’amour qu’il a montré à notre famille chaque jour.
Et surtout, je cours parce que je sais qu’il serait fier.

Je t’aime pour toujours, papa. Cette course est pour toi.