Shovel Runners
Depuis 2016, les Shovel Runners partagent leur passion pour l’histoire militaire canadienne avec les participants de la Course de l’Armée du Canada. Ils exposent des équipements historiques et participent à la course en tenues militaires anciennes.
Bien qu’ils n’aient pas participé à l’épreuve virtuelle de l’année dernière, les Shovel Runners sont de retour pour la Course de l’Armée du Canada 2021 – Virtuelle. L’équipe des Shovel Runners de cette année compte trois membres : Colin Schlachta, qui a créé l’équipe en 2017, alors qu’il était civil. Il est aujourd’hui sous-lieutenant au quartier général du 33e Groupe-brigade du Canada, où il occupe le poste d’officier des affaires publiques; Paul Saunders, un ancien membre de l’armée britannique et de la Royal Air Force; et Matt Mitchell, un civil passionné par l’histoire de l’armée canadienne.
Cette année, pour la Course de l’Armée du Canada : en mode virtuel, Colin a préparé un parcours de 15 kilomètres dans la région de Kars, en Ontario, où se trouve le musée Swords and Ploughshares. Ce musée est consacré aux soldats citoyens (miliciens et réservistes) en temps de paix et de guerre.
Colin dit que l’idée des Shovel Runners lui est venue lorsqu’il encourageait son frère à la Course de l’Armée du Canada, il y a 10 ou 15 ans. Il a remarqué que l’événement mettait en valeur le présent de l’Armée canadienne, mais pas son passé.
« J’ai trouvé que la Course était une bonne occasion de le faire, mais je n’ai pas donné suite à cette idée à l’époque », explique-t-il. « Quelques années plus tard, en 2016, je participais déjà à l’organisation du Bal de l’Armée. J’ai alors proposé l’idée que des acteurs de reconstitution historique ou des collectionneurs soient présents lors de la journée d’inscription du samedi. Cet ajout permettrait de montrer le côté historique de l’armée en même temps que son côté actuel lors de la Course de l’Armée du Canada. »
Tout s’est déroulé à merveille, et en 2017, Colin a proposé l’idée de créer une équipe de coureurs qui symbolise le thème historique de l’événement. Cette année-là, l’équipe de trois membres a parcouru les 15 km du Défi Vimy en uniformes, casques et équipements à sangles de la Première Guerre mondiale.
« Notre tenue a suscité une attention favorable de la part du public sur les lieux et des médias, et a permis de faire connaître l’histoire de l’armée d’une manière inédite », ajoute Colin. « L’équipe a toujours participé depuis, sauf l’année dernière. »
Colin dit que les membres du groupe changent chaque année, car certains sont en déploiement ou ont des engagements professionnels ou familiaux, mais l’équipe est généralement composée de réservistes et de civils de l’Ontario et de l’ouest du Québec. Le plus grand nombre de participants a été enregistré en 2019, lorsque 10 coureurs sont venus à la Course de l’Armée du Canada pour représenter symboliquement les unités de l’Armée canadienne qui ont pris part aux débarquements du jour J. Cette année-là, Colin s’est entraîné en Normandie, en France, lors des commémorations du 75e anniversaire des débarquements du jour J.
Il explique qu’il a trouvé le nom « Shovel Runner » après avoir discuté avec de no
mbreux vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, qui lui ont dit plus d’une fois que la pièce la plus importante de leur équipement n’était pas leur fusil, mais leur pelle.
« Lorsque tout commençait à voler autour d’eux, l’endroit le plus sécuritaire était le sol, et la pelle était l’outil qui leur permettait de survivre aux épreuves de la guerre », précise-t-il. « Les Shovel Runners aident à fournir aux soldats d’aujourd’hui qui sont dans le besoin les outils qu’ils recherchent pour surmonter les défis auxquels ils sont confrontés. Tout comme la pelle a été un outil pour les vétérans de la Deuxième Guerre mondiale. »
Depuis 2016, les Shovel Runners mettent en valeur l’histoire et le patrimoine de l’Armée canadienne auprès du public au moyen de véhicules, d’uniformes et d’équipements militaires historiques, qu’ils présentent le samedi de l’événement. Le dimanche de la course, ils participent à l’épreuve vêtus d’anciens uniformes et de tenues d’époque qui témoignent de l’histoire de l’événement.
« Dans mon cas, j’ai tendance à porter de vieilles bottes en cuir de l’armée avec des caboches et des fers à talon, mais chaque membre doit porter les bottes dans lesquelles il est le plus à l’aise », explique Colin. « La réaction des autres coureurs est positive, car la plupart des gens n’ont jamais vu à quoi ressemblaient les soldats canadiens il y a 80 ou 100 ans. De plus, si les coureurs se sentent fatigués, ils n’ont qu’à nous regarder, et leurs ennuis ne semblent plus aussi graves. L’admiration serait un bon terme, car le public nous a témoigné beaucoup de respect pour avoir réussi à terminer la course avec le poids et les vêtements supplémentaires. »